Interview avec un professeur américain
Afin d’amplifier nos connaissances, nous avons interviewé par vidéo-conférence un professeur d’université de Davis en Californie, spécialisé dans le domaine de la génétique et plus précisément dans l’analyse d’ADN (http://etox.ucdavis.edu/directory/adjunct-professors/). Dr. Sree K. a notamment travaillé avec la police scientifique en se spécialisant dans l’ADN animal et dans les cours qu'il donne à l’université, il enseigne les méthodes utilisées par la police scientifique.
Qu’est ce que la police scientifique fait une fois arrivée sur la scène de crime ?
Généralement, lorsque la police scientifique arrive sur la scène de crime elle collecte les échantillons en utilisant le matériel nécessaire pour ne pas les endommager (gants, …) et les sécurise pour ensuite les envoyer au laboratoire afin que les scientifiques procèdent à leur analyse. Les méthodes de prélèvement de ces échantillons sont cruciales pour que les preuves soient admises par la Cour de Justice.
Quelles sont les preuves les plus utilisées par la police scientifique ?
Toutes les preuves pouvant être récupérées sont importantes. Cependant, l’ADN (prélevé à travers le sang ou par des tissus biologiques) constitue l’indice le plus précis car son analyse est très sophistiqué de nos jours et permet l’indentification rapide de l’assassin étant donné que l’ADN appartient à cette personne et à aucune autre. Les empreintes digitales quand à elles, sont plus difficiles à récupérer et leur analyse est moins précise. Pourtant, pour toute preuve recueillie, la possibilité d’une erreur persiste.
Pensez-vous que les méthodes que vous utilisez sont fiables ?
Tout d’abord, peu importe la méthode utilisée et spécialement l’analyse ADN, elles doivent être conformes aux règles : elles doivent être fondées (« good method = strong method »), elles doivent pouvoir être reproduites et elles doivent être admises par des scientifiques travaillant dans le même domaine. Aucune méthode n’est parfaite mais elles ne devraient pas être rempli de fautes. Donc, une méthode est fiable tant qu’elle est validée et qu’elle suit les règles.
D’où peut-on obtenir l’ADN ?
On peut obtenir de l’ADN d'un cheveu, aussi bien de la racine du cheveu que du poil, du sang et de tissus biologiques. Pour l’extraire du sang, on utilise le « Qiagen® blood and tissue dna extraction ».
Comment analysez-vous les cheveux ou l’ADN ?
D’abord nous recevons les preuves recueillies sur la scène de crime, nous les analysons puis nous comparons l’échantillon reçu à des échantillons d’ADN connus ou de référence grâce à un programme appelé « DNA profile probability » jusqu’à ce que cela corresponde.
Récemment nous avons réalisé une électrophorèse sur gel d’agarose. Est-ce que vous utilisez une technique similaire ?
On utilisait le gel en 1980, de nos jours nous utilisons la « capillary electrophoresis ».
La manière d’analyser est toujours la même, c'est l'extraction d'ADN qui varie énormément. Avec le «Qiagen® DNA extraction kit» on extrait l’ADN puis avec le « 3130 genetic analyzer » on amplifie l’ADN et enfin avec le « capillary electrophoresis » on analyse l’ADN.
Si la victime n’est pas morte, procède-t-on quand même à une autopsie ?
Oui, un pathologiste, c’est à dire un médecin spécialisé en anatomie, peut procédé à une autopsie. Dans un cas d’un viol par exemple, un médecin ou une infirmière va récolter l’ADN de la victime ou bien encore des bouts de peaux.
En général, combien de temps dure une enquête ?
Cela dépend, si ils ont de bonnes preuves et qu’ils en ont beaucoup cela peut être très rapide : en moins d’une semaine ou même en moins de deux heures, car on peut extraire et amplifier l’ADN en moins de deux heures et il est possible de faire les calculs et de dire si les échantillons correspondent ou non en très peu de temps. Ou cela peu aussi prendre très longtemps à cause de problèmes dans le laboratoire, parce que nous n’avons pas les moyens ou l’équipement nécessaire, parce qu’il n’y a pas assez de preuves, quand le cas est compliqué avec beaucoup de suspects/victimes involucrés.
Croyez-vous que les techniques de la police scientifique vont encore beaucoup évoluer dans le futur ?
Je pense qu’elles vont évoluer, spécialement si les gens pensent aux nouvelles technologies. Mon équipe et moi essayons d’étudier l’ADN et d’individualiser chaque échantillons et, dans chaque échantillons, nous étudions chaque chromosomes,… afin d’en tirer des informations.
Pensez-vous que les cas criminels dans les livres, films ou séries sont plus ou moins réalistes ?
Dans la majorité des cas, les écrivains et réalisateurs s’inspirent de cas réels même si évidemment ils doivent le rendre plus excitant et plus « séduisant» pour le spectateur.
Qu’est ce que la police scientifique fait une fois arrivée sur la scène de crime ?
Généralement, lorsque la police scientifique arrive sur la scène de crime elle collecte les échantillons en utilisant le matériel nécessaire pour ne pas les endommager (gants, …) et les sécurise pour ensuite les envoyer au laboratoire afin que les scientifiques procèdent à leur analyse. Les méthodes de prélèvement de ces échantillons sont cruciales pour que les preuves soient admises par la Cour de Justice.
Quelles sont les preuves les plus utilisées par la police scientifique ?
Toutes les preuves pouvant être récupérées sont importantes. Cependant, l’ADN (prélevé à travers le sang ou par des tissus biologiques) constitue l’indice le plus précis car son analyse est très sophistiqué de nos jours et permet l’indentification rapide de l’assassin étant donné que l’ADN appartient à cette personne et à aucune autre. Les empreintes digitales quand à elles, sont plus difficiles à récupérer et leur analyse est moins précise. Pourtant, pour toute preuve recueillie, la possibilité d’une erreur persiste.
Pensez-vous que les méthodes que vous utilisez sont fiables ?
Tout d’abord, peu importe la méthode utilisée et spécialement l’analyse ADN, elles doivent être conformes aux règles : elles doivent être fondées (« good method = strong method »), elles doivent pouvoir être reproduites et elles doivent être admises par des scientifiques travaillant dans le même domaine. Aucune méthode n’est parfaite mais elles ne devraient pas être rempli de fautes. Donc, une méthode est fiable tant qu’elle est validée et qu’elle suit les règles.
D’où peut-on obtenir l’ADN ?
On peut obtenir de l’ADN d'un cheveu, aussi bien de la racine du cheveu que du poil, du sang et de tissus biologiques. Pour l’extraire du sang, on utilise le « Qiagen® blood and tissue dna extraction ».
Comment analysez-vous les cheveux ou l’ADN ?
D’abord nous recevons les preuves recueillies sur la scène de crime, nous les analysons puis nous comparons l’échantillon reçu à des échantillons d’ADN connus ou de référence grâce à un programme appelé « DNA profile probability » jusqu’à ce que cela corresponde.
Récemment nous avons réalisé une électrophorèse sur gel d’agarose. Est-ce que vous utilisez une technique similaire ?
On utilisait le gel en 1980, de nos jours nous utilisons la « capillary electrophoresis ».
La manière d’analyser est toujours la même, c'est l'extraction d'ADN qui varie énormément. Avec le «Qiagen® DNA extraction kit» on extrait l’ADN puis avec le « 3130 genetic analyzer » on amplifie l’ADN et enfin avec le « capillary electrophoresis » on analyse l’ADN.
Si la victime n’est pas morte, procède-t-on quand même à une autopsie ?
Oui, un pathologiste, c’est à dire un médecin spécialisé en anatomie, peut procédé à une autopsie. Dans un cas d’un viol par exemple, un médecin ou une infirmière va récolter l’ADN de la victime ou bien encore des bouts de peaux.
En général, combien de temps dure une enquête ?
Cela dépend, si ils ont de bonnes preuves et qu’ils en ont beaucoup cela peut être très rapide : en moins d’une semaine ou même en moins de deux heures, car on peut extraire et amplifier l’ADN en moins de deux heures et il est possible de faire les calculs et de dire si les échantillons correspondent ou non en très peu de temps. Ou cela peu aussi prendre très longtemps à cause de problèmes dans le laboratoire, parce que nous n’avons pas les moyens ou l’équipement nécessaire, parce qu’il n’y a pas assez de preuves, quand le cas est compliqué avec beaucoup de suspects/victimes involucrés.
Croyez-vous que les techniques de la police scientifique vont encore beaucoup évoluer dans le futur ?
Je pense qu’elles vont évoluer, spécialement si les gens pensent aux nouvelles technologies. Mon équipe et moi essayons d’étudier l’ADN et d’individualiser chaque échantillons et, dans chaque échantillons, nous étudions chaque chromosomes,… afin d’en tirer des informations.
Pensez-vous que les cas criminels dans les livres, films ou séries sont plus ou moins réalistes ?
Dans la majorité des cas, les écrivains et réalisateurs s’inspirent de cas réels même si évidemment ils doivent le rendre plus excitant et plus « séduisant» pour le spectateur.